“MezzaVoce”


Cathy Heyden
& Jean-Marc Foussat
: musique
Adeline Hocdet & Fanny Richert : images

 
 

Extrait sonore

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Le Groupe

MezzaVoce se forme en 2004 et choisit d’emprunter des chemins de traverse dans le domaine de l’improvisation et de la création.

Cette formation découle de notre désir d’explorer les possibles de la pluridisciplinarité. Ainsi nous mêlons la musique, des projections lumineuses et les voix de deux conteuses, démontrant que les différentes disciplines artistiques sont complémentaires lorsque le travail est basé sur l’écoute.


La Musique

 

 

La Musique

Les sonorités des saxophones alto et soprano, du synthétiseur et des voix, sont étroitement mêlées. Le saxophone est repris par le synthétiseur : les sons produits par les deux instruments interfèrent entre eux et s’en trouvent transformés au fur et à mesure de leur émission. Chacun joue de sa place, à l’intérieur et à l’extérieur des systèmes de traitement sonore.

La ballade est racontée en musique d’où émerge des sons très concrets, issus de notre quotidien.
On entend des aboiements, des cigales, des hurlements de supporters… Ici, l’univers sonore évoque chez chacun des souvenirs de bouts de voyages, d’histoires vécues ou de rêves imaginés.
Les boucles du synthétiseur, aux sonorités surprenantes aujourd’hui accompagnent les méandres de cette promenade improbable.

La musique est aussi un spectacle qui se regarde : lorsque la musicienne fait rebondir des balles de ping-pong dans une poële ou écrase dans sa main un menu sac rempli de cailloux, les enfants s’étonnent que l’on puisse composer avec des objets aussi quotidiens. Ainsi le mélange électro-acoustique et concret de notre proposition redonne aux jeunes le goût de l’exploration et la beauté du fait main.

Cet univers se colore tout naturellement d’incursions narratives : les lectures que nous proposons lors de nos performances privilégient les textes de Jean Dubuffet, Pierre Alechinsky, Francis Ponge, Henri Michaux…

La M


 

Les Images

 

 
L’adjonction de projections lumineuses en mouvement s’est imposé très vite. Elles sont réalisées en temps réel, improvisées elles aussi. Les jeux d’interraction et de croisement s’en trouvent démultipliés. Nous travaillons avec des matériaux de récupération (plastiques transparents, scotch, cellophane, papier bulle…) et un peu de physique optique.
 
 

La conception d’un véritable prototype de machine a été nécessaire pour contrôler les effets de la polarisation de la lumière. Notre machinerie est composée d’un boitier en aluminium supportant un filtre polarisant circulaire muni d’un petit moteur, d’un variateur de vitesse et d’un inverseur de rotation. Ceci est associé à un rétro-projecteur lui-même équipé d’un filtre polarisant sur la surface duquel les images sont construites en direct.

Ainsi les plastiques transparents délivrent en mouvement des couleurs éclatantes et inattendues.
Les images se succèdent et, de ruptures en fondus-enchaînés, déclinent en lien direct avec la musique leurs variations de rythmes et de tempi. Les spectateurs peuvent autant y reconnaître des objets familiers à l’usage détourné que s’évader dans leurs abstractions.

Mezza Voce est un peu de notre histoire. Un parcours bricolé à deux fois deux où musique, textes et images sont complémentaires et indissociables. Nous y construisons ensemble un objet de désirs, fragile, entier, généreux…

Fils parfois ténus mais solidement entrelacés…